Il peut paraître assez saugrenu, à première vue, de comparer deux organes comme le cerveau et les testicules. En effet, leurs fonctions semblent tout à fait dissemblables.


Le cerveau contrôle l'ensemble des organes du corps humain, il commande les mouvements aussi bien que la parole. De son côté, les testicules jouent un rôle essentiel dans la reproduction.


Et pourtant, à y regarder de plus près, ces deux organes auraient plus d'un point commun. C'est du moins la conviction d'une équipe de chercheurs portugais et britanniques.


En premier lieu, certaines des cellules composant le cerveau et les testicules comporteraient des ressemblances. En effet, dans le cerveau, des cellules, nommées gliales, soutiennent en partie l'activité des neurones.


Or, ce type de cellules de soutien existe aussi dans les testicules. Il s'agit notamment des cellules de Sertolli, qui participent à la production des spermatozoïdes. D'ailleurs, ces cellules du cerveau et des testicules produisent toutes deux une même substance, le lactate.


Une autre similitude entre les deux organes, ce sont les protéines qu'ils ont en commun. Cerveau et testicules en partagent en effet plus de 13.400 ! Il n'est pas d'autres organes du corps humain présentant une telle concordance.


Autre point commun : le cerveau et les testicules ont besoin d'une grande quantité d'énergie. Ce qui pourrait les rendre vulnérables au stress oxydatif, cette agression venant notamment des radicaux libres, molécules instables produites par l'organisme.


C'est pour s'en protéger que ces deux organes sont les seuls à avoir mis en place une barrière spécifique, qui les isole du reste de l'organisme.


De même, le cerveau et les testicules seraient les organes comportant le plus de gènes communs. On le voit, ces deux organes, malgré des fonctions très différentes, présentent d'étonnantes similitudes.


Mais les chercheurs ont réussi à trouver encore un autre lien entre eux. D'après eux, il y aurait un rapport entre le bon fonctionnement du cerveau et la qualité des spermatozoïdes.


De même, une déficience du système nerveux centrale serait associée à un certain dysfonctionnement des testicules. Ce qui pourrait ouvrir de nouvelles perspectives de recherche.




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